Apps : le TRM en mode mobile

Les applications mobiles sur smartphones sont partout ! Elles relient les conducteurs à l’exploitation, au garage, aux clients et aux destinataires, bouleversant tous les services d’une entreprise de transport.

Les véhicules industriels sont déjà d’ultimes objets connectés. Des tableaux de bord jusqu’aux semi-remorques, ils enferment de multiples boîtiers GPS communiquant et encore davantage de capteurs permettant de mesurer l’état des camions, les performances des conducteurs, de suivre les marchandises ou de contrôler la chaîne du froid.

Le suivi de tous ces paramètres ne se fait plus uniquement sur des ordinateurs de bureau, mais sur mobile et en temps réel. Il implique de plus en plus les chauffeurs, les véritables ambassadeurs de la chaîne logistique, garants de l’image des transporteurs, mais aussi de leurs clients industriels et distributeurs.

Les équipementiers du secteur – des constructeurs de poids lourds aux manufacturiers en passant par les fabricants de hayons élévateurs et de groupes frigorifiques – proposent tous des solutions permettant d’accéder à distance aux données des matériels, et de recevoir des alertes en cas de dysfonctionnements. Un pneu sous gonflé, un freinage brusque, une montée anormale de température en remorque peuvent donner lieu à l’envoi d’un SMS ou d’une notification au conducteur.

En pratique, ce flux repose sur la transmission d’informations des capteurs aux boîtiers embarqués, ces derniers étant reliés via téléphonie mobile aux plateformes des équipementiers. In fine, ces portails analysent les données et les synthétisent sur des applications accessibles via smartphones et tablettes. Précisons qu’en France, les systèmes Android de Google et iOS d’Apple se partagent le marché dans une proportion 80/20. Dans le TRM, les applications professionnelles sont avant tout disponibles sur Android.

Traçabilité et sécurité

Visibilité et transparence. Tel est le leitmotiv des transporteurs et de leurs clients chargeurs. Si la généralisation des processus mobiles améliore la productivité et la sécurité des flux, elle augmente aussi la responsabilité des chauffeurs, plus ou moins à l’aise avec ces nouveaux outils.

Bien conduire ce changement est essentiel, car la digitalisation marque une profonde révolution dans tous les métiers de la route. L’accès mobile aux organes roulants ne représente que la partie émergée de l’iceberg. L’impact des plateformes et des applications se ressent dans tous les services d’une entreprise de transport.

On pense par exemple aux applications de traçabilité capables d’intégrer les commandes des clients des transporteurs, et de fournir un suivi des différentes étapes d’une opération jusqu’à la preuve de livraison. Ou encore aux logiciels mobiles permettant de gérer des protocoles de sécurité sur les sites logistiques et industriels. Dans ces processus, la mobilité facilite grandement les échanges entre les partenaires, tout en en réduisant le coût.

Ces informations ont d’autant plus de valeur qu’elles sont intégrées à l’exploitation en temps réel, et qu’elles peuvent être appréhendées en lien avec d’autres briques interfacées avec les logiciels de transport (TMS) : les bourses de fret, l’informatique embarquée, les plateformes de traçabilité standards ou propriétaires.

Jusqu’au réseau social

Des entreprises de toutes tailles utilisent les mêmes technologies pour développer des stratégies de communication interne. Les chauffeurs peuvent accéder sur mobile à leurs congés payés, à des bulletins d’information, à des sessions de formation à distance, à des consignes liées au coronavirus dans le contexte actuel, etc. Garder le lien par la mobilité est particulièrement utile quand les hommes de la route ne passent au bureau qu’une fois par semaine.

Certains transporteurs vont même plus loin, à l’image des Routiers Bretons à Rennes, qui viennent d’installer à l’automne 2020 un véritable réseau social sur PDA pour leurs 270 conducteurs. La solution mobile permet d’accéder à un journal interne, mais surtout de lancer des « posts », des idées nouvelles, de créer du « buzz », et d’améliorer les échanges entre le personnel roulant et sédentaire de la PME.

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